Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

jeudi 20 septembre 2012 à 18h15

réunion de rentrée du collectif 76 des salariés du Social et Médico-social

réunion de rentrée du collectif 76 à la Mas

le jeudi 20 septembre à 18h15: ;


La politique du tout rentable de l'État, des Collectivités régionales et départementales, conduit à des baisses drastiques des budgets sociaux.
La situation en matière de logement est dramatique :
→ 10 millions de personnes touchées par le mal-logement,
→ 130 000 sans abri.

Les besoins sociaux, notamment pour les populations les plus fragiles, ne sont plus satisfaits.

Le droit à l'hébergement, par exemple, pourtant reconnu comme liberté fondamentale par le Conseil
d'État, est chaque jour bafoué.

Les Travailleurs sociaux ne peuvent plus assurer leurs missions premières.
Or, dans l'agglomération rouennaise, chaque soir, entre 30 et 70 femmes, hommes et enfants
dorment à la rue. Les services du 115 ne peuvent pas répondre à leurs demandes d'hébergement.

C'est dans ce contexte que le Collectif 76 des salariés du Social et Médico-social occupe,
depuis le 15 juin dernier, l'ancien foyer de l'Oeuvre Normande des Mères (ONM), situé
près de la gare de Rouen.

Cet ancien centre d'hébergement, destiné aux femmes seules avec enfants, a fermé ses portes en
mai dernier : décision insupportable, compte tenu des besoins élémentaires non satisfaits.
L'occupation a permis, à ce jour, de mettre à l'abri 16 adultes et 12 enfants, dont certains en très
bas âge.

Après 80 jours d'action, les pouvoirs publics (Préfecture, Conseil Général) n'acceptent toujours
pas de nous recevoir, pour, ne serait-ce, qu'entendre leurs revendications.

L'ONM, propriétaire des lieux, s'est contentée de déposer plainte auprès du Tribunal d'Instance
pour demander l'expulsion des familles et l'évacuation des lieux.
Cette occupation, relayée par la presse nationale, n'a été possible que grâce à l'action concertée
des Travailleurs sociaux, des milieux associatifs (DAL, RESF,...), politiques (NPA,PCF, EELV, AL, FA,...)
et syndicaux (SUD Santé-Sociaux Sud CT...).

Elle est emblématique d'une lutte unitaire, qui permet de s'appuyer sur la légitimité
pour satisfaire les besoins fondamentaux face aux lois d'exclusion sociale.

Nous n'avons pas d'autres choix que d'exiger tous ensemble:
UN PLAN D'URGENCE ,
Pour l'hébergement et l'accompagnement social :
- l'application de la loi de réquisition,
- le blocage des loyers, sur tout le territoire
- la véritable reconnaissance du droit à l'hébergement comme liberté fondamentale, et
l'arrêt du tri des populations dans le dispositif social,
- la pérennisation et l'augmentation du nombre de places d'hébergement,
- la création d'emplois de Travailleurs sociaux pour assurer un accompagnement social de
qualité,
- le respect des obligations du Département en terme d'aide sociale à l'enfance