thème :
Réagir (0)Covoiturage EnvoyeriCalPartager

samedi 30 novembre 2024 à 16h

Evenement de soutien à 269 libération animale

Nous vous convions à un événement exceptionnel qui aura lieu le samedi 30 novembre au Diable au Corps, espace associatif autogéré de Rouen.
Cet événement, c'est une opportunité de créer des complicités, de soutenir économiquement un collectif qui ne peut pratiquer ses actions directes que grâce à cette solidarité et enfin de simplement se retrouver au coeur d'un moment politique entremêlant arts et histoire des luttes.

PROGRAMME

★ OUVERTURE DES PORTES - 16h ★

Dès le debut de l'évènement et tout au long de la soirée, un BUFFET de nourriture végane à prix libre sera à votre disposition ainsi qu'une BUVETTE.
Vous trouverez également un stand de MERCH.
Et enfin, vous pourrez réserver un FLASH TATTOO dessiné par des camarades artistes spécialement pour l'occasion. Il suffira de prendre rendez-vous pour ensuite vous faire tatouer en salon !

★ SCÈNE OUVERTE DE POÉSIE POLITIQUE - de 17h à 18h30 ★

Cette scène ouverte sera un espace d'expression engagé où chacun•e pourra venir lire les poèmes de son choix, qu'il s'agisse de ses propres écrits ou de ceux d'autrui. Libre à vous de venir en tant que simple auditeur•ice !
Par "poésie politique", nous entendons une poésie se faisant l'expression d'engagements pour une émancipation collective, échos de révoltes et de révolutions, soutenant les luttes contre les oppressions humaines et non-humaines.

★ CONFÉRENCE "EXPLORATION HISTORIQUE DE LA LUTTE ANIMALISTE: IMPASSES ET SOLUTIONS" de MATHIS POUPELIN - 20h ★

L'historien Mathis Poupelin, spécialiste des militantismes et notamment du militantisme animaliste, nous fait l'honneur de venir tenir une conférence reprenant des thématiques chères à 269LA. Voici le résumé de celle-ci:

L'animalisme a connu de nombreuses mutations depuis ses origines britanniques au XIXème siècle. D'abord incarné par la protection animale, elle s'est orientée autour de deux stratégies principales: réveiller les consciences vis à vis des souffrances animales et obtenir des législations permettant de réguler les activités d'exploitation et de limiter les violences faites aux "bêtes". Malgré certaines lois comme le Martin's Act en Angleterre ou la loi Grammont en France, le mouvement se trouve peu à peu dans une impasse et perd de sa vitesse dès le début du XXème. Pour dépasser cette impasse, il radicalise autant ses objectifs que sa stratégie à partir des années 1970, d'abord en Angleterre puis au États-Unis: le but est désormais de stopper l'exploitation par l'empêchement du profit économique. Face à l'injustice bornée des institutions, le mouvement radicalise également ses tactiques avec des organisations qui commencent à employer l'action directe et illégale, comme l'ALF. Plus tard dans les années 1990 et 2000, le mouvement semble dans une nouvelle impasse: les tactiques illégales et légales traditionnelles ne parviennent pas à obtenir plus que des victoires ponctuelles, comme le procès d'un individu ou la cessation d'utilisation de la vivisection par une entreprise. Face à ce constat, certaines franges de l'action directe illégale se penchent sur la possibilité de la violence politique: cette solution, cependant, ne sera presque jamais employée sur le terrain. Une autre option nous semble à la fois plus envisageable et plus souhaitable, et absolument nécessaire pour sortir la libération animale de son isolement: la politisation de la lutte, que ce soit par l'entrée dans l'arène politique des théories antispécistes ou par la réorientation des objectifs autour de la question centrale de l'anticapitalisme. L'apolitisme "stratégique" dans lequel s'est trop longtemps enfermé l'animalisme doit cesser au plus vite si nous voulons avoir une chance de faire la différence pour les animaux dans les décennies qui suivent.