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mercredi 1er mai 2013 à 12h

Rdv le 1er mai à la Maladrerie pour échanger autour des luttes!

* Les dernières nouvelles de la sortie du plan "grand froid": 2 millions d'euros attribués pour l'hébergement pour l'agglomération de Rouen.* * **Une délégation comprenant des militants du DAL et du collectif 76 occupant actuellement le foyer de la Maladrerie a été reçue par M. le directeur de la DDCS ( Direction Départementale de la Cohésion Sociale) vendredi 12 avril pour nous confirmer et développer le déploiement de cette enveloppe.*

Cette enveloppe permettra le maintien de l'ouverture du centre Colette Yver jusqu au 30 juin, avec les familles recensées à la date de fermeture officielle de mardi 9, soit 30 familles (70 personnes), en accord avec la mairie de Rouen (propriétaire des locaux, gestionnaire technique du lieu ) le CHU qui fournit le linge, et le CAPS qui gère l 'encadrement. Ces familles devraient être toutes relogées soit sur "des places d'urgence pérennisées", soit dans des appartements diffus, soit en CADA, soit en résidence sociale selon leur situation. Les familles de la Maladrerie sont aussi concernées par ces "relogements" puisque en liste d attente depuis dix mois maintenant.

Une centaine de places nouvelles seraient donc crées. Devant les inquiétudes de M. Plouviez concernant la Maladrerie, nous avons pu rappeler que nous ne continuerons pas á nous substituer aux pouvoirs publics dans ce lieu, puisque nos principales revendications, la création de places supplémentaires et la sortie de la gestion au thermomètre semblaient se résoudre, du moins pour les femmes et les familles. Preuves en sont les réponses au 115 la nuit dernière : 53 demandes, dont 18 non satisfaites, concernant des hommes seuls. Enfin, plus d'enfants á la rue!

Des moyens vont également être attribués au SIAO pour fluidifier le dispositif, ainsi qu'à d'autres projets "innovants" Nous avons cependant insisté sur la nécessité de l'accompagnement social, condition nécessaire pour que toutes les familles accèdent pleinement à leurs droits, et resterons vigilants quant à "l'exécution" de ces mesures. Sur ce volet, la DDCS laisse à la charge des associations (ONM, Emergence, Franc Terre d'Asile, le Carefour des Solodarités,le CAPS, l 'Armée du Salut) la gestion de l'accompagnement social. Si nous parlons au conditionnel, c'est qu'il reste à mettre en place un "suivi" sur l'effectivité de ces mesures.

Effectivement, les directeurs d'association, à la dernière commission de veille sociale, paraissaient peu volontaires face à ce débloquage de fond. Nous nous félicitons que M. le Directeur de la DDCS rappelle l'inconditionnalité de l'accueil sur les places d'urgence, puisque les directeurs eux-mêmes se "brident" par rapport au type de public accueilli, et "aux chances d'insertion" (la fameuse "situation administrative").

Nous réitérons que ces familles ont toutes les chances de s'insérer si l'on donne des moyens pour les accompagner : preuve en est d'une part l'évolution des situations administratives des personnes à la Maladrerie, grâce au savoir-faire et à la pugnacité notamment de RESF ( Réseau Education Sans Frontières), et d'autre part, l'évolution de leur situation à tous les autres points de vue (santé, moral, projets). La combativité et la ténacité des militants, le soutien actif et financier de nombreux partis, organisations et associations, l'implication du DAL au niveau national, la solidarité tissée au cours des mois entre tous, a permis ce que l'on peut nommer une grande victoire. Ce n'est qu'un début, continuons le combat!!!

Rdv le 1er mai à la Maladrerie pour échanger autour des luttes!